UFC, sale affaire de promotion pour leur acquisition de Strikeforce en 2011

Quelle jolie promotion vous avez là. Ce serait vraiment dommage si quelque chose de mauvais lui arrivait.

C'est l'ambiance que nous ressentons à travers les documents judiciaires issus du procès anti-trust de l'UFC, concernant l'achat de Strikeforce par UFC en 2011. Ces dépôts nous donnent de sérieuses informations sur la façon dont l'UFC était géré de 2005 à 2015, et nous ne sommes pas surpris que des confirmations montrent que des tactiques commerciales impitoyables étaient souvent utilisées.

"En novembre 2010, les propriétaires de Strikeforce ont rencontré des représentants de l'UFC concernant l'acquisition potentielle de Strikeforce dans les bureaux de WME", a rapporté un dossier. "Lors de la réunion, Lorenzo Fertitta aurait déclaré qu'il pensait que «Strikeforce construit une excellente marque, mais Zuffa estime qu'il ne devrait y avoir qu'une seule marque, donc Zuffa aimerait acheter Strikeforce.»"

Pour sa part, la correspondance interne de Zuffa en 2012 indique que UFC a cherché, par son acquisition de Strikeforce, à l'éliminer en tant que concurrent.

D'après ces documents, le président et fondateur de Strikeforce, Scott Coker, n'était pas enthousiasmé par l'idée de vendre à UFC.

"Si vous ne pouvez pas combattre ces gars, c'est fini pour l'industrie du MMA", a déclaré Coker dans une déposition. "UFC sera le seul à rester. Nous sommes la dernière chance. Sinon, les bourses des combattants baisseront si l'UFC est le seul - le seul, point final. Nous sommes Luke Skywalker et l'UFC est Dark Vador et l'Étoile de la mort."

Comme d'habitude, Lorenzo Fertitta agit avec la carotte et Dana White avec le bâton.

Le document stipule : "Coker a témoigné qu'après que les négociations ont été suspendues, Dana White a menacé qu'il ‘attaquerait les combattants de Strikeforce, et rendrait notre vie difficile, et, vous savez, nous donnerait du fil à retordre.’"

L'histoire nous montre ce qui s'est passé ensuite : Strikeforce a été vendu à UFC en mars 2011. L'UFC a fermé la promotion et avalé leur liste de combattants. Dans un document sur les politiques anti-trust de l'administration Obama, la vente de Strikeforce a été notée comme un échec flagrant.

"Les combattants qui avaient reçu 45 à 63% des revenus de Strikeforce avant la fusion reçoivent maintenant environ 20%", peut-on y lire.